Micka défie Ronald
L'un est gardien du PSG et en équipe de France A. L'autre est défenseur central de l'OM et de l'équipe de France Espoirs. Deux joueurs qui découvrent cette saison un nouveau club et qui s'apprêtent à vivre leur premier PSG-OM. « Premier », voilà donc le thème de cette interview.Premier PSG-OM ?« Je n'ai pas un match particulier en tête. Mes premiers PSG-OM à la télévision ont coïncidé avec les duels entre Ricardo, Roche, Lama, Ginola côté PSG et Papin, Boli, Di Meco à l'OM. C'était dans les années 90 et les deux clubs se livraient alors un duel acharné. Je ne retiendrais pas un événement particulier de ces rencontres, ni un match précis, je me souviens juste que cela faisait couler beaucoup d'encre. Aujourd'hui, l'atmosphère qui entoure cette rencontre semble plus sereine. »
Premier match contre Zubar/Landreau ?« C'était lors de la dernière saison de Caen en Ligue 1, en 2004-2005. Ronald n'avait pas alors le statut qui est le sien aujourd'hui. Il évoluait dans un club beaucoup moins médiatisé que l'OM. Depuis, j'ai suivi son ascension en équipe de France Espoirs à travers les médias. Nous nous sommes croisés à quelques reprises lors des rassemblements à Clairefontaine, sans pour autant prendre réellement le temps de faire mieux connaissance. »
Premier souvenir au Parc des Princes ?« Une finale de Coupe Gambardella disputée avec Nantes face à Montpellier, en lever de rideau d'Auxerre-Nîmes (2-1), la finale de la Coupe de France. Nous avions alors perdu 1-0 sur un but de Bakayoko. Je découvrais à cette occasion le Parc des Princes, un stade magnifique, où évoluait alors l'Equipe de France. C'était magique pour nous tous, mais il fallait rester concentré car un match à enjeu nous attendait. Il y avait déjà cette atmosphère fantastique. »
Premier derby (Nantes-Rennes) ?« Les derbies m'ont plutôt souri jusqu'à présent. Avec Nantes, en dix saisons, je n'ai perdu qu'une fois à domicile contre Rennes et chez eux on gagnait une fois sur deux. Globalement, cela reste donc de bons souvenirs pour moi. Au niveau comptable, ces matches ne rapportent que trois points, mais pour le club, les supporters, ça va bien au-delà. Une victoire de Nantes face à Rennes impliquait une suprématie régionale, là, avec ce PSG-OM, c'est tout autre chose. Nous sommes dans une autre dimension, un autre contexte. Les proportions sont bien plus élevées. »
Ton premier PSG-OM...« J'ai hâte d'y être ! En signant à Paris, on veut jouer ces matches avec cette saveur si particulière. Je découvre tout cela assez rapidement : après une semaine de préparation, je joue mon premier match avec le maillot du PSG et dès la 5é journée de Ligue 1, je vais jouer mon premier PSG-OM. Depuis ma signature à Paris, les supporters me parlent de ce match. Je sais combien il est important de gagner pour eux. Nous en avons d'ailleurs parlé avec Franck Ribery lors du rassemblement de l'Equipe de France. Nous nous sommes gentiment chambrés. C'est aussi cela un PSG-OM ! Maintenant le contexte, l'environnement de ce match, ne laisse pas transpirer une quelconque animosité, même si nous savons ce que représente un tel match. »
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Premier "clasico" pour Mickaël
Mickaël vivra ce dimanche son premier PSG - OM dans les but parisiens. Un grand rendez-vous comme les aime Mickaël qui a aussi signé à Paris pour connaître le frisson de ce type de rencontre. C'est en tout cas ce que laissent entendre ses propos tenus sur le site officiel du PSG :
"J'ai hâte d'y être ! En signant à Paris, on veut jouer ces matches avec cette saveur si particulière. Je découvre tout cela assez rapidement : après une semaine de préparation, je joue mon premier match avec le maillot du PSG et dès la 5é journée de Ligue 1, je vais jouer mon premier PSG-OM. Depuis ma signature à Paris, les supporters me parlent de ce match. Je sais combien il est important de gagner pour eux. Nous en avons d'ailleurs parlé avec Franck Ribery lors du rassemblement de l'Equipe de France. Nous nous sommes gentiment chambrés. C'est aussi cela un PSG-OM ! Maintenant le contexte, l'environnement de ce match, ne laisse pas transpirer une quelconque animosité, même si nous savons ce que représente un tel match."
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Micka : S'appuyer sur le collectif
A quelques heures du 1er tour de la Coupe UEFA contre Derry City, Mickaël Landreau est optimiste. Le gardien de l'Equipe de France est persuadé que le groupe se relèvera après la défaite face à Marseille. Pour lui, nul doute que les efforts consentis depuis le début de la saison paieront. Entretien...Quel sentiment prédomine après cette défaite face à l'OM ?Nous sommes très déçus mais pas traumatisés. Nous attendions beaucoup de ce match, mais nous n'avons pas répondu présents en deuxième période. Il faut apporter quelque chose de plus pour connaître une issue favorable.
Au retour des vestiaires, le PSG a semblé dépassé par la vitesse de Marseille...Nous avons bien réussi pendant soixante minutes à limiter les espaces et avons même obtenu quelques situations très intéressantes. Nous avons cependant raté la dernière demi-heure car nos lignes étaient trop écartées. Avec des attaquant comme Ribéry, Maoulida et Niang, qui ont besoin d'espace, cela nous a porté préjudice.
Le PSG manque-t-il de caractère ?Bien évidemment qu'avec quatre points en cinq matches, cet élément nous a fait défaut. Nous devons être plus solidaires et mieux défendre. Il faut concéder moins d'occasions. Le problème n'est pas individuel et comme le dit le dicton, ''la meilleure attaque, c'est la défense et la meilleure défense, c'est l'attaque'' (sourire).
A l'image de la venue du LOSC au Parc des Princes, le PSG a su réussir un match plein à tous les niveaux...D'un point de vue défensif, si nous parvenons à réussir un match entier, alors nous accumulerons assez de confiance pour enchaîner les bons résultats. Face à Valenciennes (0-0), nous avons bien défendu et nous avons ainsi emmagasiné la confiance nécessaire pour sortir victorieux de notre duel avec Lille (1-0).
En tant que nouvel élément au sein des Rouge et Bleu, avez-vous modifié votre comportement par rapport à Nantes ?Le fait que je sois nouveau ne change pas mon fonctionnement. Il est toutefois logique que je n'ai pas le même statut au PSG en un mois qu'à Nantes au bout de dix ans. Je m'investis un maximum pour mon club. Je suis bien dans ce groupe et je n'abandonnerai pas mes coéquipiers en cours de route. Nous devons donner notre maximum.
Avez-vous peur de la crise ?Certains clubs sont plus en difficulté que nous et de toute façon, je préfère rester optimiste. Nous ne sommes pas satisfaits de nos dernières prestations mais ne remettons pas tout en question au bout de cinq journées. Ce qui est difficile, c'est que nous travaillons dur avec un très bon état d'esprit et que nous n'en récoltons pas encore les fruits. Bien entendu quatre points ce n'est pas suffisant mais je suis persuadé que le travail de fond va finir par payer ! L'essentiel est que nous allions tous dans la même direction. En tout cas, dirigeants et joueurs ont un projet à long terme. Les résultats s'obtiendront d'une volonté commune de s'appuyer sur le collectif.
Que pouvez-vous nous dire de l'arbitrage envers le PSG ?Un reportage télé sur France 2 a montré qu'il y a eu plusieurs rencontres jouées cette saison où les mêmes situations n'ont pas engendré de penalties. Jusqu'à présent, le PSG a été le seul club sanctionné ! Le collectif doit rester soudé face à ces décisions.
Pensez-vous rencontrer le même type d'arbitrage lors de la Coupe UEFA ?Face à Derry, en fonction de l'arbitre, nous savons bien qu'un ascenseur ne sera pas forcément sifflé. Il faudra s'adapter. En équipe nationale, j'ai vu Lilian Thuram subir des fautes bien pires de la part de Cannavaro... elles n'ont pourtant pas été sifflées.
Le prochain rendez-vous, c'est Derry City en Coupe UEFA...Nous ne savons pas grand chose de cette équipe mais nous connaissons les caractéristiques du football irlandais. Il ne faudra rien lâcher dans les duels et dans le jeu aérien. Si nous répondons présents dès les premiers instants, nous pourrons alors imposer notre jeu et espérer gagner. Ce match ne sera pas facile. Par exemple, quand l'Equipe de France jouait contre la Géorgie à l'extérieur (Eliminatoires de l'Euro 2008 ; 0-3), tout le monde pensait que ce serait facile. Néanmoins, nous (les Bleus) avons dû préparer cette rencontre avec le plus grand sérieux pour ramener les trois points. Le PSG doit faire de même en Irlande !
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Bientôt le retour
Mickaël a sans doute entouré une date en rouge sur son agenda à l'annonce du calendrier de la saison de L1. Il s'agit du samedi 25 novembre. Ce jour-là, Mickaël retrouvera le stade dela Beaujoire à l'occasion de la 15ème journée de Championnat. Une pelouse qu'il n'a pas foulée depuis le 6 mai et son dernier match sous le maillot nantais.
Nul doute que le public saura lui réserver le meilleur accueil après ses dix années consacrées à son club formateur.
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Landreau soulagé
Ayant passé une soirée relativement calme malgré un but encaissé, Mickaël Landreau pousse enfin un ouf de soulagement.
Pour que la saison du Paris Saint-Germain soit définitivement lancée, le portier parisien espère une continuité dans la qualité de jeu tout en faisant preuve de modestie
"c'est un match référence. Vraiment. Nous sommes dans la continuité de ce qu'on l'a fait à Derry jeudi. Surtout qu'on peut noter une véritable progression au niveau de la qualité du jeu. J'ai vu un PSG qui a su se créer beaucoup d'occasions de but et qui est resté constant dans son envie et sa solidarité pendant 90 minutes. Et cela est un bon signe. Maintenant il faut rester calme, et humble face à ce résultat. Ce n'est qu'une copie intéressante que nous avons rendu".Même si le résultat est satisfaisant, l'ancien canari est content de la manière
"notre réaction est vraiment intéressante, car il n'y a eu aucun affolement. Avant le match, on s'était promis qu'en pareille situation, nous ne devions pas bousculer notre plan de jeu. C'est facile à dire, moins évident à faire. Et pourtant, tout s'est passé comme prévu : dans le calme et la sérénité".Désormais, Mickaël Landreau se projette dans le futur parisien en soulignant l'importance de gagner la série de matches du mois de septembre
"à Paris, on perd un match et c'est la catastrophe absolue. On en gagne un et nous voila catalogués dans les meilleurs du monde! Non, il faut rester calmes et surtout très humbles face à ce résultat. Jusqu'au déplacement à Saint-Etienne, il y a des matchs très importants au Parc des Princes : Lorient, Nancy et Derry. Il faut passer ces trois obstacles"---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Landreau : Il manque un lien
A quelques heures du match contre l'AS Monaco, ce soir à 18 heures, le gardien du Paris-SG, Mickaël Landreau, livre sa vérité sur les mauvais résultats de son équipe. Le transfuge de Nantes, qui a encaissé trois fois trois buts en cinq journées, appelle de ses voeux un lien collectif plus fort dans l'équipe. La situation actuelle ne résulte ni d'un manque de leadership, ni d'une absence de déclic, mais d'un lien qui n'existe pas encore entre tous les joueurs du clubs.Mickaël Landreau, un mot sur le match de jeudi contre Derry City en UEFA. Un 0-0 décevant ou encourageant après la défaite contre l'OM 3-1 ?L'essentiel est de se qualifier ! Il y avait une idée collective, on méritait de gagner, j'ai trouvé que c'était un match assez intéressant.
Quel est votre sentiment depuis le match contre Lorient (2-3) ?Aujourd'hui, logiquement, ce n'est pas un problème d'individus mais de collectif. C'est sur la continuité qu'il faut se battre et non pas au coup par coup. Toutes les équipes sont à la recherche de cette continuité ! Il nous manque des choses.
Quoi par exemple ?C'est un lien collectif qui manque. Il faut quelque chose pour créer à l'intérieur du groupe quelque chose.
Il manque un leader selon vous ?Cela veut dire quoi un leader ? Il peut y avoir un mec, mais si personne ne suit... C'est tout le groupe qui est concerné. Pour avoir des résultats, tout est lié. Il faut cette idée de lien collectif. A un moment donné, on est dans une situation et on ne va pas tout le temps y rester. Le discours "A quand le déclic ?", ça ne veut rien dire, c'est tout le temps qu'il faut réussir.
Il faudra bien pourtant que se produise une réaction, un déclic, non ?J'espère qu'il a commencé contre Derry City jeudi. Moi je ne raisonne pas sur un match, comme la plupart des gens, notamment la presse, mais sur le long terme. Le président (Cayzac) a raison de ne pas employer le mot crise, on ne va pas rentrer dans ce truc là. Regardez Lille, c'est sur le long terme qu'ils construisent. Si cette équipe le fait bien, on peut le faire aussi.
La déception est grande côté supporters ...C'est vrai, les supporters vivent pour le club, ils ne peuvent pas être satisfaits de la situation.
Et les actionnaires ?Ce qui se passera en interne ne regarde que nous.
Vous restez optimiste pour la suite ?On ne se contente pas de cette situation. Moi, je ne suis pas content d'avoir 4 points au bout de 5 matches. Il faut agir pour que les choses changent. Il y a de l'espoir car il y aura toujours quelque chose à défendre. On va fournir les efforts et on verra où cela nous mènera.