interview de EO

Le 4 janvier 2007. On s'en doutait, la victoire à Toulouse a fait du bien au moral de Canaris, d'autant qu'ils ont pu la savourer le temps de la trêve hivernale. Pour Georges Eo, il faut maintenant entretenir ces intentions renouvelées. Et cela commence par un 32e de finale de Coupe de France que Nantes jouera à domicile face à Guingamp, samedi 6 janvier (21h) Conscient du piège qui attend sa formation, le technicien n'attend qu'une chose : re-goûter aux sensations de la victoire en Coupe.

Pourquoi Fabien Barthez a écourté la séance de mercredi après-midi ?
Georges Eo : J'ai fait ma séance avec des thèmes précis. Franck Mantaux gère les gardiens avec cette animation. Il y avait alors quatre gardiens à disposition. Franck juge qui doit être dans les buts. Fabien Barthez s'entraîne depuis trois semaines et il n'est peut-être pas enclin à faire certaines choses. Pour moi, il n'y a pas de problème. Je le vois cet après-midi pour discuter du match face à Guingamp. Il est resté six mois sans jouer et nous devons discuter pour savoir comment il est. Pour moi, le sujet est clos et je me concentre sur le match.

La Coupe de France comme une mise en jambe avant le match crucial face à Nice ?
Georges Eo : C'est vrai, par le passé, nous avions le tournoi indoor pour nous remettre dans le bain. Là, on recommence directement par la compétition. Il faut gagner ce match.

On l'imagine aisément, la victoire à Toulouse a dopé le moral des troupes...
Georges Eo : La victoire a fait un bien énorme. Nous avons retrouvé un effectif avec des intentions encore plus importantes qu'avant la trêve. Beaucoup de bonnes choses sont réapparues. Si on peut cultiver ça, on vivra une bien meilleure deuxième moitié de championnat. Il faut conserver cette dynamique, même si on sait que c'est dans la compétition qu'il faut être présent.

"A Toulouse déjà, l'équipe
était diminuée par
les blessures"

En même temps, ce match a montré qu'il ne manque pas grand-chose à l'équipe pour basculer du bon côté...
Georges Eo : C'est vrai, on le savait. On sent qu'à l'intérieur de ce groupe, il y a beaucoup de possibilités. Nous n'avons que rarement pu l'exprimer : trois victoires seulement sur les matches aller, c'est très peu. Contre Toulouse, il y a eu beaucoup de bonnes choses. J'espère que c'est une prise de conscience de tout le groupe qui nous amènera à aller de l'avant.

Le Coupe de France est-elle un objectif ou pourriez-vous vous concentrer sur le maintien ?
Georges Eo : C'est un challenge. Toutes les équipes veulent gagner la Coupe. On a tous envie de re-goûter aux sensations de la victoire en Coupe. Il y a beaucoup de matches piège face à des équipes hiérarchiquement inférieures. Pour nous, c'est Guingamp qui rêve de faire l'exploit. La qualification nous est promise, mais il faut aller la chercher, samedi. On joue le coup à fond.
Quant à savoir si une compétition est prioritaire, ce sont des matches qu'on aborde pour gagner. Déjà, le règlement fait qu'il n'est pas possible de boycotter la Coupe : nous sommes obligés de faire jouer sept joueurs qui ont évolué sur les deux derniers matches. Pour nous, c'est une compétition très importante. De toute façon, les joueurs n'aspirent qu'à jouer. Donc, plus il y a de matches, mieux ça vaut.

Alioum Saïdou et Jean-Jacques Pierre suspendus, Claudiu Keserü malade... Une gestion de l'effectif s'impose...
Georges Eo : C'est une logique de saison sportive : il y a des joueurs suspendus, blessés, en méforme... J'ai un effectif, dans lequel j'ai confiance. Et l'équipe qui affrontera Guingamp samedi sera suffisamment motivée pour aller chercher la qualification.
Je rappelle que l'équipe à Toulouse était amoindrie par les blessures de pas mal de joueurs. Ceux qui ont participé à cette victoire ont su hausser leur niveau et le niveau de l'équipe.